• Source: les moutons enragés

    Antennes relais : les techniciens qui installent la 4G mettent-ils en danger leur santé ?

    Les quatre opérateurs de téléphonie mobile ont mis les bouchées doubles : avec le lancement de la 4G, qui permet de surfer sur Internet en haut-débit depuis son téléphone mobile, l’installation de nouvelles antennes se multiplie. Problème : les techniciens du secteur, souvent salariés d’entreprises sous-traitantes, semblent délaisser les consignes de sécurité au détriment de leur santé. Sous la pression des donneurs d’ordre, les risques augmentent, alors que la réglementation sur la protection des travailleurs reste inadaptée.

    « On a souvent des maux de tête, certains de nos collègues se sont mis à saigner du nez en travaillant, sans savoir vraiment pourquoi », témoigne un technicien, sous-traitant d’Orange, qui s’apprête à monter des « antennes panneaux » 4G sur un mât d’une vingtaine de mètres, au sommet d’un stade de foot. « Je ne ferai pas ce métier toute ma vie », ajoute-t-il, inquiet des risques que peuvent représenter les émissions d’ondes de ces antennes relais. Comme lui, de nombreux techniciens sont aujourd’hui concernés par l’installation des antennes relais sur le territoire français. Près de 7 896 autorisations ont été accordées en septembre dernier par l’Agence nationale des fréquences (ANFR), tous opérateurs confondus. Au total, avec l’extension de la 4G à tout le territoire, 50 000 antennes relais d’Orange, SFR (Vivendi) et Bouygues, devront être remplacées. Avec quels risques pour la santé de ces travailleurs ?

    « La situation est dramatique », s’insurge Jean Rinaldi, président de la Coordination citoyenne antennes relais Rhône-Alpes (CCARRA). En début d’année, lors d’un déplacement à Metz, ce spécialiste des mesures de champs électromagnétiques chez les particuliers a été « sidéré » : un technicien travaille à la maintenance sur le toit d’un immeuble, alors que l’antenne est toujours en fonction. Normalement, pendant la durée de l’intervention, il est recommandé de faire basculer le réseau sur d’autres antennes, pour ne pas surexposer le technicien. Car près des antennes, les champs électromagnétiques sont très puissants. « A six mètres de l’antenne, lors de précédentes mesures, j’ai pu obtenir : 203 Volt par mètre (V/m). A 10 mètres 156 V/m », détaille Jean Rinaldi.

    Des chiffres confirmées par l’association Next-Up, spécialisée dans la lutte contre les effets des ondes électromagnétiques, qui a notamment mesuré 204 V/m face à des antennes relais camouflées. A titre de comparaison, le Conseil de l’Europe recommande un seuil maximal d’émission de 0,6 V/m, afin de ne pas porter atteinte à la santé des riverains. Or, quand un technicien intervient, ces procédures de coupures ne sont pas toujours respectées pour ne pas risquer de perdre des clients, explique Jean Rinaldi, qui pointe « la responsabilité des opérateurs ».

    « Les techniciens ont la trouille de témoigner »

    Les enjeux économiques de la téléphonie mobile sont tels que le silence règne. Un fait que déplore Marc Cendrier, chargé de l’information scientifique pour l’association Robin des Toits, spécialisée dans la lutte contre les dangers du rayonnement électromagnétique et les implantations d’antennes-relais. Cette dernière est contactée « par des employés de sociétés sous-traitantes s’inquiétant pour leur santé, à la suite de vertiges et de maux de tête », confirme Marc Cendrier. Avant d’ajouter : « Les techniciens ont la trouille de témoigner ».

    « Il y a les consignes de sécurité d’un côté et la réalité de l’autre. Celle de la rentabilité que l’on demande aux sociétés sous-traitantes », dénonce Jacques, responsable syndical chez l’un des quatre opérateurs de téléphonie mobile. « Un ancien technicien employé par Orange souffrait parfois de maux de tête. A cause de ses conditions de travail et de son inquiétude sur les ondes, il a quitté son travail », témoigne-t-il, désabusé. Un autre de ses collègues, élu dans un Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), déplore lui aussi la situation : « On gratte constamment sur les coûts. On sous-traite et le résultat est là. Cela fait partie du spectre de situations à risques que l’on peut rencontrer avec la sous-traitance. »

    Les opérateurs se défausse sur leurs sous-traitants

    Un constat partagé par Patricia Mouysset, responsable du département risque chimique, toxicologique et physique à Technologia, un cabinet privé d’évaluation et de prévention des risques professionnels agréé par le ministère du Travail : « La pression de rentabilité financière et de minimisation de la durée d’immobilisation de l’antenne, empêche la mise en place de ces processus », explique-t-elle. De quoi s’interroger sur le respect des procédures de coupure d’antennes. D’autant plus qu’il suffit parfois aux techniciens d’une poignée de minutes seulement pour réaliser une opération de maintenance sur une antenne.

    L’institut national de la recherche et de la sécurité (INRS) a publié en janvier 2013 une note intitulée, « Exposition des travailleurs aux risques dus aux champs électromagnétiques. Guide d’évaluation des risques » (à consulter ici). Elle précise que l’employeur est tenu à une obligation de résultat en termes de santé et de sécurité des travailleurs. Mais n’aborde que très succinctement la question des antennes relais.

    De leur côté, les opérateurs assurent prendre leurs précautions, tout en renvoyant la responsabilité aux entreprises sous-traitantes. « Les sous-traitants interviennent sous la responsabilité de leur employeur, mais des procédures de coupures existent pour nos antennes. Le technicien peut lui-même provoquer la coupure et vérifier », affirme Alexandre André, responsable presse pour le groupe Bouygues Telecom. Il confirme que « le déploiement des antennes est assuré [en partie] par des sociétés sous-traitantes », même si l’opérateur dispose de « ses propres techniciens pour une partie de la maintenance ».

    Free et SFR aux abonnés absents

    En cas de doute, « nos techniciens disposent aussi d’un instrument de mesure des CEM (compatibilité électro-magnétique) », ajoute l’opérateur. Sollicitée à de multiples reprises, Catherine Moulin, directrice de santé et environnement pour l’opérateur SFR, n’a pas donné suite à nos questions. Quant à l’opérateur Free, il se contente de répondre que « toutes les procédures sont solidement encadrées » mais que la société « ne communiquera pas plus » sur le sujet. Chez Orange, Estelle Ode-Coutard du service de presse, assure que « la réglementation est respectée en interne, c’est-à-dire avec ses salariés, comme en externe, avec les sociétés sous-traitantes. » « Nos salariés reçoivent une formation, précise-t-elle. Pour ce qui est des externes, les sociétés sous-traitantes signent une charte avec Orange qui les engagent à respecter les règles de sécurité. »

    Des garanties qui contrastent fortement avec le discours d’un responsable chargé de la sécurité dans une grande entreprise sous-traitante pour les trois principaux opérateurs. Selon lui, il existe bien « une convention signée par les opérateurs dans laquelle ils présentent le mode opératoire de coupure des émissions d’antennes ». Mais il pointe aussi des failles : « Couper l’antenne lors d’une installation d’antenne relais est une procédure contraignante pour les opérateurs qui sont obligés de couper leur réseau. Alors couper toutes les antennes en même temps sur un toit d’immeuble, ce n’est pas évident. »

    De nouvelles réglementations pas avant 2016

    Suite à une procédure enclenchée contre SFR par des représentants du personnel, la Cour d’appel de Versailles oblige, depuis août 2013, les employeurs à consulter le CHSCT avant le déploiement d’un service 4G. SFR estimait « que les conditions de travail n’étaient pas impactées et ne jugeait pas nécessaire de consulter le CHSCT », rappelle La Nouvelle Vie Ouvrière, la magazine de la CGT. Les techniciens des opérateurs de téléphonie mobile pourront donc profiter de cette obligation pour poser la question des impacts des champs électromagnétiques sur leur santé. Problème : les salariés des entreprises sous-traitantes ne sont pas concernés par cette obligation.

    Article complet sur Bastamag


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  • Youtube: Publiée le 9 juil. 2013


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  • Mise à jour: 14/12/2013

    Youtube: Publiée le 27 nov. 2013


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  • Quand la bulle va exploser les dommages colatéraux seront titanesques...


    Source: 20 minutes
    Créé le 22/11/2013 à 16h00 -- Mis à jour le 22/11/2013 à 23h00La Bourse de New York, le 7 novembre 2013

    La Bourse de New York, le 7 novembre 2013 Emmanuel Dunand AFP

    New York - Wall Street a poursuivi son ascension vendredi en l'absence de nouvelles négatives, le Dow Jones clôturant à un nouveau record et le S&P 500 terminant pour la première fois au-dessus des 1.800 points.

    Selon des résultats définitifs à la clôture, le Dow Jones a gagné 0,34% (+54,78 points) à 16.064,77 points et le S&P 500 0,50% (+8,91 points) à 1.804,76 points. Le Nasdaq, à dominante technologique, s'est adjugé 0,57% (+22,50 points) à 3.991,65 points.

    «C'était aujourd'hui au tour du S&P 500 de franchir un nouveau seuil symbolique», remarque Sam Stovall de S&P IQ. Le Dow Jones avait clôturé la veille pour la première fois de son histoire au-dessus des 16.000 points.

    «On est dans une période favorable, aucune mauvaise nouvelle n'a ralenti les indices», relève le spécialiste. «Petit à petit, les gens (qui parient à la baisse) jettent l'éponge et se joignent à tous ceux qui nourrissent l'envolée de la Bourse.»

    Hormis l'annonce d'une nette amélioration du moral des entrepreneurs allemands en novembre, qui a participé à la bonne humeur du marché, les investisseurs n'avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent en termes d'indicateurs.

    Après la diffusion jeudi de bons chiffres sur l'emploi ou l'activité manufacturière aux Etats-Unis, les acteurs du marché ont donc eu tout le loisir de spéculer encore un peu plus sur les intentions de la banque centrale américaine (Fed).

    Wall Street ayant largement profité depuis le début de l'année de la politique de soutien exceptionnel de la Fed, les investisseurs redoutent le moment où l'institution commencera à y mettre un frein.

    Mais sur la chaîne d'informations financières CNBC, Dennis Lockhart, président de la Réserve fédérale d'Atlanta, a estimé que toute décision sur un ralentissement du programme de rachats d'actifs de l'institution, qui acquiert actuellement 85 milliards de dollars par mois de titres sur les marchés financiers, interviendra «quand l'économie sera prête et quand le marché sera prêt».

    Bonnes nouvelles pour les laboratoires

    Les performances de plusieurs valeurs pharmaceutiques ont participé à l'embellie des indices.

    Biogen a ainsi bondi de 13,15% à 285,62 dollars après une décision du Comité des médicaments à usage humain de l'Union européenne favorable à son médicament Tecfidera, destiné à traiter les poussées de sclérose en plaques.

    Ce comité a aussi recommandé l'octroi d'une autorisation de commercialisation pour un traitement contre l'hépatite C chronique, le Sovaldi, des laboratoires Gilead. L'action du groupe a grimpé de 3,69% à 74,27 dollars.

    Le groupe Regeneron a de son côté profité (+6,25% à 293,68 dollars) de résultats positifs d'essais cliniques de phase 3, dernière étape avant la mise sur le marché, d'un médicament destiné à traiter de l'arthrite rhumatoïde.

    Seule valeur du Dow Jones à s'être significativement affichée dans le rouge, le leader mondial des puces informatiques Intel a perdu 5,39% à 23,87 dollars après avoir fait part de prévisions décevantes pour 2014.

    Parmi les autres valeurs du jour figurait Time Warner Cable, qui a bondi de 9,98% à 132,92 dollars. Selon des informations de presse, le câblo-opérateur intéresse les groupes Charter Communications (+6,06% à 134,66 dollars) et Comcast (+4,36% à 49,52 dollars).

    Côté distribution, la chaîne de magasins de vêtements Gap a lâché 1,31% à 41,31 dollars malgré des résultats légèrement supérieurs aux attentes et l'annonce d'un programme de rachat d'actions d'un milliard de dollars. Mais ses prévisions pour l'année ont déçu.

    Le groupe d'habillement et d'articles de maisons Ross Stores a aussi nettement pâti d'une révision à la baisse de ses prévisions pour la période couvrant les fêtes de fin d'année (-5,72% à 75,67 dollars).

    Le marché obligataire a progressé. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans a reculé à 2,752% contre 2,784% jeudi soir, et celui à 30 ans à 3,838% contre 3,883% à la clôture précédente.


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  • Source: LCI
    25 septembre 2013

    Le RIB disparaît le 1er février 2014 : qu'y aura-t-il à la place ?

     Une carte bancaire.

    Imposé par règlement européen, le passage aux normes SEPA (Espace unique de paiement en euro) vise à harmoniser les moyens de paiement à l'intérieur de l'UE. Conséquence : fini le RIB, seuls l'Iban et le code Bic subsisteront.

     

    Dans quatre mois, de nouvelles normes de paiement européennes vont entrer en vigueur. A partir du 1er février 2014, le relevé d'identité bancaire, tel qu'on le connaît, va changer. Il sera remplacé par le BIC et l'IBAN, deux codes déjà inscrits sur nos RIB.

     

    Quelles conséquences ? "Il ne sera plus possible d'émettre des virements et des prélèvements en euro au format national car toute opération non conforme aux exigences du SEPA (Espace unique de paiement en euro) ne sera plus acceptée par les banques", ont averti lundi Bercy et la Banque de France. Un changement qui ne sera pas anodin. Actuellement, sur les quelque 3 milliards de virements et 3,5 milliards de prélèvements réalisés chaque année en France, environ 50% des virements sont au format SEPA. Cette proportion tombe à 3% pour les prélèvements.

    Et en cas de retard ? Bercy et la Banque de France estiment que "tout retard" dans la mise en conformité avec la nouvelle réglementation fait peser "un risque de blocage des paiements". D'où l'appel à la mobilisation des retardataires pour adopter ces normes.

    Pourquoi ce changement ? Imposé par règlement européen, le passage aux normes SEPA (pour espace unique de paiement) vise à harmoniser les moyens de paiement à l'intérieur de l'UE. "Le SEPA fera tomber les barrières qui sont encore aujourd'hui une source de coût et de complexité pour les Européens dans la vie de tous les jours", selon le ministre de l'Économie, Pierre Moscovici.

    Quels avantages ? Elles permettront notamment de raccourcir les délais des virements bancaires en Europe (à J+1) et de mieux protéger les débiteurs lors des prélèvements. 

    Fin du RIB national au 1er février 2014.

     

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