• ÉMISSION DU 29 JUIN 2015

    Double échéance demain. Le programme d’aide financière à la Grèce expire le 30 juin, Athènes et ses créanciers doivent absolument trouver un accord. Tout comme l’Iran et les grandes puissances, confrontées à la même date butoir, s’agissant des négociations sur le programme nucléaire de Téhéran. La tension est à son plus haut point. Mais n’est-ce pas ainsi que fonctionnent les négociations ?

    Est-ce parce que nous avons oublié l’intensité des précédents épisodes ? Celui qui se joue en ce moment entre le gouvernement grec et ses créanciers parait en tout cas ne jamais avoir été aussi décisif. Pour les suiveurs médiatiques, le vocabulaire de crise est de sortie : dernière chance, précipice, saut dans l’inconnu, aventurisme, chaos. Les prochaines heures décideront de l’avenir de la Grèce, de la zone euro, et par conséquent de l’Europe. A moins que… Car déjà, la date butoir du 30 juin, c'est-à-dire celle au-delà de laquelle le plan d’aide à Athènes aura pris fin, parait dépassée. Alexis Tsipras a en effet décidé d’en ajouter une nouvelle au calendrier : le 5 juillet, dimanche prochain, pour un référendum qui, à n’en pas douter, sera là encore…décisif.

    Dans un climat apparemment moins électrique, mais néanmoins tendu, a lieu ces jours-ci une autre négociation capitale. Entre l’Iran d’une part, et les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU d’autre part (auxquels il faut ajouter l’Allemagne). Là encore et jusqu’à ce lundi, c’est le 30 juin qui devait servir de date butoir. En jeu : un accord garantissant que Téhéran ne se dotera pas de l’arme nucléaire. Mais il est fort probable désormais que quelques journées supplémentaires vont être accordées aux négociateurs. Ces moments de tension extrême semblent être devenus la règle dans les négociations internationales. Qu’on se souvienne du sommet de Copenhague sur le climat, des sommets sur la régulation financière en Europe, des discussions plus récentes autour de l’Ukraine…

    Lieux de pouvoir et d'affrontements, ils ont aussi à voir avec la mise en scène.

     

    « Les négociations internationales peuvent-elles se passer de dramaturgie ? »

     Invité(s) :
    Delphine Placidi-Frot, professeure en science politique à l'Université Paris-Sud
    Gilles Mentré, ancien conseiller diplomatique
    Jacques Hubert-Rodier, éditorialiste politique internationale au journal "Les Echos", président de l'association de la presse diplomatique française


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  • Ajoutée le 2 juil. 2015

    Jean-Michel Vernochet reçoit cette semaine Valérie Bugault, docteur en droit, spécialiste des questions européennes, pour un entretien sur la situation de la Grèce, à trois jours du référendum organisé par Tsipras. Que faut-il penser de la situation économique de ce pays, de sa dette publique, et des dettes de tous les pays occidentaux. Bien des idées fausses vont tomber à l’écoute de ce dialogue passionnant. Une des dernières phrases de Valérie Bugault n’est-elle pas: « Toutes les élites politiques des pays européens ont été achetées… »

     


     

     


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  • Ajoutée le 24 mai 2014

     


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  • source: http://news.radins.com/actualites/la-rupture-conventionnelle-un-systeme-qui-met-vraiment-tout-monde-accord,13280.html?utm_source=newsletter_jt_17h&utm_medium=email&utm_campaign=10-06-15

    La rupture conventionnelle a le vent en poupe : elle attire de plus en plus les salariés et surtout les entreprises qui payent moins un licenciement économique ou pour des motifs personnels. Et pour le salarié, la rupture conventionnelle ouvre le droit à l'indemnisation par Pôle Emploi, chose que ne fait pas la démission pure et dure. Mais si tout le monde semble être content de ce système, le Centre d'Etudes de l'Emploi (CEE) apporte quelques nuances.

     

    6 ans de ruptures conventionnelles en France

    La rupture conventionnelle n'existe que depuis 2009. Et le succès a été au rendez-vous :en 2014, en France, on comptait en moyenne 27.000 ruptures conventionnelles. En 2013, la moyenne n'était que de 16.000 par mois, soit 17% des ruptures de CDI. L'attrait se confirme donc et pour le CEE, c'est normal.

    Mais le CEE met en garde : les ruptures conventionnelles peuvent également donner lieu à des dérives. Notamment au niveau de l'assurance chômage puisque 80% des ruptures conventionnelles se traduisent par une inscription à Pôle Emploi et donc une indemnisation de la part du gouvernement.

    Les salariés sont content mais...

    L'autre problème est au niveau des salariés : alors que les indemnisations des ruptures conventionnelles sont légalement négociables, la grande majorité ne dépasse pas le minimum légal. Seule une minorité des salariés, en général des cadres supérieurs, négocient.

    De même, les recours aux Prud'hommes sur les montants des indemnités est quasi inexistant : à peine 0,1% des ruptures conventionnelles contre 2% pour les licenciements économiques et entre 17 et 25% pour les licenciements pour motifs personnels.

    Enfin, le dernier risque se situe au niveau de l'entreprise : comme 56% des ruptures conventionnelles se font à l'initiative de l'employé et que pour 50% de ceux-ci, la décision est liée à un conflit avec l'employeur, l'entreprise n'évolue pas. L'employeur a une solution de facilité, la rupture conventionnelle, plutôt que remettre en cause ses collaborateurs ou son management.


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  • Depuis 2008, les initiatives visant à réguler la finance se sont multipliées. Sans parvenir toutefois à écarter le risque d’une nouvelle crise. Dès lors, sur quel levier faut-il agir : l’individu ou la structure ?

    On ne peut pas dire que rien n’a été fait depuis 2008. Si la crise n’a pas terrassé le capitalisme comme certains le prédisaient, des mesures de régulation ont été prises, soit pour éviter un nouveau séisme, soit pour en limiter les effets. Ainsi l’Union bancaire, mise en place progressivement au sein de l’Union européenne, et qui vise à mettre les banques sous surveillance commune. Ainsi la lutte contre l’évasion fiscale, via la levée du secret bancaire. Ainsi encore la séparation des activités dans les banques universelles, ou les amendes records infligées à ces mêmes établissements, par la justice américaine notamment.

    Pour autant, rien ne semble interdire, aujourd’hui encore, un nouvel effondrement du système financier mondial, et par conséquent de l’économie réelle. Le risque a peut-être été atténué : il n’a pas disparu. C’est donc que la régulation à elle seule ne suffit pas. Ce qu’il faut, défend un de nos invités, c’est agir sur les comportements individuels, éduquer l’homme avant de chercher à changer le système. Bref, placer la question sur le terrain de la morale. Terrain inadéquat pour notre deuxième invité, qui dénonce l’omnipotence d’un oligopole bancaire, que seule une réforme structurelle serait en mesure de combattre.

     

    « Sur qui compter pour moraliser la finance ? »

     


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