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Mise à jour: »Spéciale Jovanovic »
Ben ça c’est ballot! Kerviel ne serait en fait qu’un bouc émissaire et la Société Générale au courant de tout s’en serait servit pour comme bouc émissaire! De plus, cela avait déjà été expliqué à l’époque, s’il avait été reconnu que les dirigeants de la Société Générale étaient au courant, la banque n’aurait jamais été indemnisée pour les pertes. Une banque qui magouille , impensable non?
Selon Mediapart, Nathalie Leroy, commandante de police de la brigade financière, a fait en avril dernier une déposition qui pourrait contraindre la justice à rouvrir le dossier de l’ex-trader.
A en croire Mediapart (article réservé aux abonnés), la déposition pourrait contraindre la justice à rouvrir le dossier Jérôme Kerviel. Le site internet dévoile, dimanche 17 mai, le témoignage de Nathalie Leroy, commandante de police de la brigade financière chargée de l’enquête autour des pertes de l’ex-trader, qui remet en cause le comportement de la Société générale dans cette affaire.
Selon Mediapart, Nathalie Le Roy a été auditionné le 9 avril dernier par le juge d’instruction Roger Le Loire dans le cadre d’une plainte contre X pour escroquerie au jugement déposée par Jérôme Kerviel. L’ancien trader a été condamné à trois ans de prison ferme et 4,9 milliards d’euros de dommages et intérêts en appel pour abus de confiance, faux, usage de faux et introduction frauduleuse de données dans un système automatisé.
Une rencontre lors du procès en appel de Jérôme Kerviel
D’après le site d’informations, Nathalie Le Roy était convaincue de la cuplabilité de l’ex-trader en 2008, mais a fini par avoir des doutes sur le rôle de la banque, des doutes culminant lors du procès en appel, en 2012. Au juge d’instruction, elle aurait raconté avoir rencontré à ce moment-là, « dans les couloirs » du tribunal, « une dame qui se présentait comme étant aux ressources humaines de la Société générale ».
Cette employée « disait qu’elle était ulcérée que Jérôme Kerviel serve de fusible », explique Nathalie Le Roy, selon sa déposition citée par Mediapart. « Elle a surenchéri en m’expliquant qu’en janvier 2008, après la découverte des faits, Frédéric Oudea, à l’époque directeur financier [de la banque], avait ‘séquestré’ un certain nombre de cadres afin de leur faire signer un engagement de confidentialité de tout ce qu’ils avaient pu apprendre. » Après une autre rencontre, ce témoin ne lui a plus donné de nouvelles.
Une enquêtrice « instrumentalisée par la Société générale » ?
Durant sa déposition, l’enquêtrice aurait également confié son « sentiment d’avoir été instrumentalisée par la Société générale » au cours de l’enquête. Selon le site, la banque a de quoi s’inquiéter de son témoignage, car Nathalie Le Roy est présentée comme « un personnage respecté à la brigade financière et dans le monde judiciaire ».
Source: Francetvinfo.frPierre Jovanovic l’avais bien expliqué dès 2008, c’est d’ailleurs cette affaire qui l’a poussé à monter son blog, et il faut bien le reconnaître, il ne s’était pas trompé sur ce coup-là…
Génial, il a fallu 7 ans à Nathalie Le Roy, et un article de Mme Orange dans Mediapart, pour apprendre enfin que la policière a en fait servi de bras armé à la Société Générale par la grâce de sa… hiérarchie. Conclusion de Médiapart: « la Société Générale était parfaitement au courant des positions de Kerviel ». CQFD.
A l’époque on est sous Nicolas Sarkozy, ne pas l’oublier. Et les supérieurs hiérarchiques policiers, au lieu de choisir un super enquêteur de la brigade financière parfaitement au fait des affaires boursières, en prennent un, ou plutôt une, qui n’y connaît strictement rien. Tout est dit, rien qu’avec cette décision. Une femme… car elle pourra être encore plus manipulée qu’un homme (pensaient-ils).
Génial, non?
Comme elle n’y connaissait rien la fliquette, elle s’est laissée guider au sein de la banque par les cadres de la Société Générale qui n’ont monté que ce qui les arrangeait bien. Au final, c’est à dire il y a quelques mois, la policière est revenue sur son enquête, et elle a déclaré au juge: « j’ai eu l’impression d’avoir été instumentalisée par la Société Générale ». C’est sûr que mettre une policière qui s’occupait avant de la circulation, ou des personnes disparues, ça peut aider à y voir clair. Mme Dati, à l’époque ministre de la Justice avait dit de Kerviel que c’était « un terroriste » (oubliant juste que le vrai terroriste c’était surtout la banque elle-même).
Je redis ici ce que j’ai dit à l’époque: Il est en effet impossible pour tous ces traders de cacher éternellement leurs positions à leur hiérarchie. Pourquoi? Parce qu’ils ne peuvent même pas le cacher éternellement aux traders des autres banques sur les marchés !!
Preuve au hasard: rappellez-vous de l’affaire de la « Baleine de Londres ». C’étaient les autres traders qui avaient surnommé ainsi ce trader inconnu qui avait des positions complétement folles. Au bout de quelques temps, il fut identifié, parce que les autres traders s’étaient mis ensemble pour le « planter » et pariaient contre lui. Et quand le masque tomba, on découvrit la… JP Morgan, et derrière, l’ombre lointaine de Blythe Masters, reine des credit default swaps, et ex-patronne de cette spécialité au sein de la JPM. La Baleine avait coûté des milliards à la JP Morgan, qui perdit aussi la confiance des politiques. Ce fut un autre scandale « à la Kerviel ».
Donc: si les traders des banques et plate-formes étrangères arrivent à voir les positions des autres traders, qu’on nous explique par quel miracle la hiérarchie de la Société Générale est restée aveugle avec le sien : – )
Autre preuve (racontée longuement dans le livre Blythe Masters justement), les positions des traders de la LTCM. Au bout de quelque temps, les autres traders copiaient les achats et ventes de ceux de la LTCM.
Donc vous comprenez mieux pourquoi « Durant sa déposition, l’enquêtrice aurait également confié son « sentiment d’avoir été instrumentalisée par la Société générale » au cours de l’enquête. Selon le site, la banque a de quoi s’inquiéter de son témoignage, car Nathalie Le Roy est présentée comme « un personnage respecté à la brigade financière et dans le monde judiciaire (…) Nathalie Le Roy était convaincue de la cuplabilité de l’ex-trader en 2008, mais a fini par avoir des doutes sur le rôle de la banque, des doutes culminant lors du procès en appel, en 2012″.
(Dans Le Point): « Je n’ai jamais demandé : Je souhaiterais entendre telle ou telle personne. C’est la Société générale qui m’a dirigé tous les témoins », se souvient l’enquêtrice. Elle pointe un autre dysfonctionnement : « Sur la masse de scellés que nous avions réalisés, vu l’urgence, compte tenu du peu d’effectifs dans le groupe et de la masse de travail qu’il y avait à effectuer, certains n’ont pas été exploités » », vous pouvez en conclure que Sarkozy, Minc, Hortefeux et Dati ont lourdement pesé dans la balance (qui a penché immédiatement en faveur de la SG dès le départ de l’enquête).
Bref, la collusion Place Vendôme – Place Beauvau, aux ordres de l’Elysée (Sarkozy fut très tendre avec la SG pendant la crise) a donné cette enquête bâclée et à charge unilatérale. Mais il est vrai que la Justice française, dès qu’il s’agit des banques, et d’une affaire de haut niveau, perd toute objectivité.
J’avais commencé cette Revue de Presse en février 2008, expliquant que Kerviel n’était rien de plus qu’un lampiste, et que la SG se servait de lui pour masquer ses pertes dues aux subprimes. Le PDG de la Société Générale, monsieur Bouton (oui celui des ménages), criait à l’inondation alors que le tsunami des subprimes commençait juste à se former, et allait frapper massivement à partir d’août et surtout septembre, 2008. La suite des événements ne sera même pas très intéressante car là, la banque va dépenser des millions pour museler ce rebondissement. De toute manière, dans la tête des gens, Kerviel est un voleur et c’est tout ce qui compte vraiment pour l’image de la banque. La DirCom a réussi sa tâche. Lire ici Mediapart, ici le Parisien, FranceTV24 et le Point
PS: vous avez été très très nombreux à m’écrire France, Suisse, Belgique, pour me dire que j’avais vu juste dans cette affaire, et que le temps m’a donné raison une fois de plus. Well, dans le cas Kerviel, ce n’était pas bien difficile. Cela dit, je range Kerviel dans le même sac que tous les autres traders, des sangsues bancaires qui se repaissent de l’argent durement gagné par les autres, en l’occurence vous. Revue de Presse par Pierre Jovanovic © www.jovanovic.com 2008-2015
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Ajoutée le 12 juin 2015
"Il y a une guerre des classes, évidemment, mais c'est ma classe, la classe des riches qui fait la guerre, et nous sommes en train de gagner."
"There’s class warfare, all right, but it’s my class, the rich class, that’s making war, and we’re winning."
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Source: http://lesmoutonsenrages.fr/2015/05/17/nucleaire-francais-60-ans-de-mensonges-detat/#more-81757
60 ans de mensonges, et surtout combien de victimes? Le pays est contaminé avec les déchets enfouis illégalement, il est contaminé avec les différentes catastrophes étouffées au fil du temps, et le mensonge continu pour que certains puissent se faire un maximum d’argent, déplorable!
Ce documentaire diffusé par Canal+ le 5 mai 2015 démontre, une nouvelle fois, la longue liste de mensonges autour du Nucléaire Français.
« Depuis des décénies, on nous répète que le nucléaire français serait « sûr », « propre » et « bon marché ».
Trois « atouts » qui sont en réalité plus que contestables. Pour enquêter sur un accident nucléaire, pas besoin de voyager jusqu’à Fukushima ou Tchernobyl.. Il nous a suffi de prendre le train pour le Loir-et-Cher. Dans la centrale nucléaire de St Laurent des Eaux, deux des dix plus graves accidents nucléaires du monde se sont produits, en 1969 puis en 1980.
Grâce à des documents confidentiels restés secrets pendant 35 ans, notre enquête révèle pour la première fois que suite à l’accident de 1980, EDF a sciemment rejeté du plutonium dans la Loire. Une pratique totalement illégale selon notre enquête.
En 2008, pour convaincre de la « propreté » de l’énergie nucléaire, Anne Lauvergeon, alors PDG d’Areva, affirmait que « 30 ans de déchets radioactifs français » pouvaient entrer dans « une piscine olympique ».
Mais d’après notre enquête, les déchets nucléaires français, qui ne disent pas toujours leur nom, représenteraient en fait 183 piscines olympiques ! A Bessines dans le Limousin comme à Tricastin dans la Drôme, ce sont ainsi des centaines de milliers de tonnes d’uranium appauvri appartenant à Areva qui sont stockées depuis des dizaines d’années, sans perspective d’utilisation prochaine. Interrogée, Areva reconnait que ces matières « recyclables » ne sont effectivement pas « recyclées ».
Quant à une électricité nucléaire « pas chère », c’est aussi un mythe. Auditionné à l’Assemblée nationale en mai 2014, Henri Proglio, alors patron d’EDF, reconnaissait que l’ensemble des travaux de modernisation des réacteurs nucléaires français s’élèveraient à 55 milliards d’euros.
D’après notre enquête, ce sera en réalité 110 milliards d’euros. Un coût astronomique et lourd de conséquences : en 5 ans, le prix de l’électricité a déjà augmenté de 20%…. »
Source => Canal+
Source: Agoravox.tv
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Emission présentée par Mélanie Chalandon :
Dernière ligne droite cette semaine pour plusieurs départements de France qui votent leur budget. Le recours à l’emprunt se banalise, voire, dans certains territoires, explose.
Ce fut l’une des surprises des élections départementales du mois de mars : la Creuse, bastion historique des terres de gauche basculait à droite. A l’instar de plusieurs départements français le nouveau conseil général se réunit aujourd’hui et demain pour voter son budget. 208 millions d’euros… un montant en hausse mais, promis, sans augmenter les impôts. A place, un emprunt de 1,2 millions d’euros, ce qui portera la dette du département à plus de 14 millions. C’est un budget « offensif, un budget de combat » plaide la nouvelle majorité. « Un emprunt insupportable » rétorque l’opposition.
Hausse des charges d’un côté, baisse des dotations de l’Etat de l’autre, la présentation d’un budget équilibré devient un exercice périlleux pour les pouvoirs locaux. Le recours à l’emprunt se banalise, voire, dans certains territoires, explose. Le grand public s’en est rendu compte lors de la révélation du scandale des emprunts toxiques – ces produits financiers risqués vendus à des centaines de collectivités et dont elles paient encore aujourd’hui les conséquences. Mais l’endettement n’est pas toujours un choix. On ne construit pas un tramway ni un gymnase sans passer par la case prêt à la banque. L’emprunt devient un outil des politiques publiques. Devrait-il au contraire rester une solution de dernier recours ?
« Les élus locaux peuvent-ils gouverner sans emprunter ? »
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