• Les banques centrales ont-elles épuisé leur crédit ?

    La Réserve fédérale américaine vient de décider de relever ses taux directeurs : première hausse en l’espace de 10 ans. Décision très attendue, mais à l’impact incertain. La banque centrale européenne vient de faire l’expérience du caractère aléatoire de ses décisions. Faut-il reconsidérer leur rôle ?

     

    Mario Draghi et Janet Yellen (G20, avril 2014) © REUTERS/Joshua Roberts

     

    « Un tournant monétaire », « un virage historique », la fin d’une période  « exceptionnelle d’argent gratuit » : au lendemain de la décision de la Banque centrale américaine de relever ses taux directeurs d’un quart de point, la presse est unanime pour faire de la journée d’hier le début d’une nouvelle ère économique.

     

    Les taux étaient proches de zéro depuis le début de la crise, en 2008. S’ils remontent, c’est donc que la crise est terminée.

    Mathilde Lemoine et Dominique Plihon © Radio France

    Il est encore un peu tôt pour mesurer l’impact qu’aura la décision de la Fed, la Réserve fédérale américaine, que ce soit aux Etats-Unis ou dans le reste du monde.

    Ainsi début décembre lorsque la BCE décidait de baisser son taux de dépôt - c'est-à-dire le niveau de rémunération de l’argent que les banques lui confient.

    D’autant que pour un certain nombre d’observateurs, elle intervient trop tard pour avoir une réelle incidence sur l’activité économique. C’est d’ailleurs, semble-t-il, le lot d’autres banques centrales que de voir leurs décisions manquer d’impact. La Banque centrale européenne en avait fait un élément important de soutien à l’économie de la zone euro : les marchés n’ont pas suivi. Est-ce à dire que la politique monétaire a atteint ses limites ?


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