C'est la dernière idée du groupe communiste à la mairie de Paris : porter une hausse de 20 à 100 % de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires. La capitale devrait ainsi percevoir une enveloppe de 70 millions d'euros.

La mairie de Paris va surtaxer 90 000 habitations secondaires

La mairie de Paris vient donc de voter, ce lundi, ce vœu fort porté par le groupe communiste-Front de gauche lors du vote du budget.
La loi a permis en 2015 de majorer cette taxe de 20 % dans ce que l'on appelle les "zones tendues" (Paris, Côte d'Azur, Côte Basque...). 


Pour Paris, c'est bien 90 000 logements concentrés dans le 1er et 8ème arrondissement qui sont concernés et qui ont rapporté déjà un supplément de 21 millions d'euros en 2015.
L'objectif annoncé n'est pas financier, mais de forcer « les propriétaires à louer ou vendre leur logement pour qu'ils puissent être habités », annonce Jacques Baudrier, élu communiste.

Echec de la surtaxe de 20 % des résidences secondaires en régions

Même si cette mesure fiscale a été votée en 2015 pour une application immédiate, peu de communes n'ont osé ou voulu taxer davantage leurs administrés, si ce n'est d'un point de vue idéologique.
Sur 1 200 mairies concernées par le dispositif, seules 98 des villes comme Paris, Nantes, Toulouse et Montpellier l'ont mis en place (soit un petit taux de 8 % !). 

Le ras-le-bol fiscal explique le manque d'enthousiasme des villes à vouloir faire imposer une nouvelle taxe à ses concitoyens. 
Les maires ne veulent plus augmenter leurs impôts locaux : mesure très impopulaire, car c'est le maire qui est rendu responsable directement et non plus le gouvernement.
C'est donc un risque électoral d'ampleur.