• Eau polluée au robinet

    Source: http://www.20minutes.fr/planete/1309322-pres-d-un-million-et-demi-de-francais-recoivent-une-eau-polluee-au-robinet

    Près d’un million et demi de Français reçoivent une eau polluée au robinet

    Créé le 26/02/2014 à 10h49 -- Mis à jour le 26/02/2014 à 17h09

    Illustration eau du robinet.

    Illustration eau du robinet. M. LIBERT / 20 MINUTES

    POLLUTION - Une étude de l’UFC-Que Choisir montre que les pollutions d’origine agricole sont les principales causes de non-conformité de l’eau…

    Une eau de meilleure qualité qui cache toutefois de graves pollutions: selon l’étude de l’association UFC-Que Choisir publiée ce mercredi, près de 1,5 million de Français reçoivent encore une eau trop polluée au robinet, même si par rapport à la carte de la qualité de l’eau en France établie en 2012, 280.000 Français supplémentaires bénéficient d’une eau conforme à la réglementation.

    Prévenir ou guérir

    «Près de 98%» des Français ont donc «accès tout le long de l’année à une eau de bonne qualité», explique l’UFC-Que choisir, tout en dénonçant une «politique de l’autruche» qui consiste à masquer la dégradation des ressources avec des traitements coûteux de l’eau. «Au global, la carte donne une impression positive mais il y a toujours des pollutions et des défauts de traitement de l’eau, explique Olivier Andrault, chargé de mission à l’UFC-Que Choisir. La bonne qualité de l’eau est obtenue au forceps et coûte particulièrement cher aux consommateurs: entre 600 millions et 1 milliard d’euros par an.» L’association appelle ainsi à prévenir les pollutions par des soutiens financiers accrus aux «agricultures utilisant une faible quantité d’intrants» plutôt qu’à les résorber.

    Ce sont au total 1,48 million de consommateurs qui «continuent à payer pour une eau non conforme», regrette l’association, qui montre que l’agriculture est «de loin» la première responsable: 63% des cas de non-conformité concernent une eau trop chargée en pesticides, en nitrates issus des apports d’engrais et de fumier, et en sélénium, un composant du sous-sol naturel mais toxique apparaissant dans les cas de «surexploitation des nappes phréatiques» qui oblige à aller creuser en profondeur dans la roche.

    Pesticides, nitrates et sélénium

    Les pesticides «continuent d’inonder les zones de culture intensive», accuse l’UFC-Que Choisir, qui a dénombré 774 communes concernées, le plus souvent zone rurale mais aussi des villes assez peuplées comme Coulommiers (Seine-et-Marne) ou Magny-en-Vexin (Val-d’Oise). Pas des villages. «Cela concerne 562.000 consommateurs pour qui il peut y avoir des préoccupations sanitaires, comme des cas de cancers ou l’exposition à des perturbateurs endocriniens», rappelle l’association.

    Les nitrates ont eux été observés en excès dans 371 communes représentant presque 205.000 consommateurs. Mais alors que l’on s’attendrait à voir la Bretagne championne de la pollution aux nitrates en raison de la forte présence d’azote dans les zones agricoles, l’eau y est de bonne qualité: «A grands coups de financements, on peut dépolluer et masquer au consommateur l’état lamentable de la ressource», dénonce l’UFC-Que Choisir.

    Nouvelle pollution, le sélénium, un élément radioactif naturel présent dans la croûte terrestre, apparaît dans les eaux qui sont puisées de plus en plus profondément. 134 communes sont concernées, comme Saran (Loiret) et St Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne). Plus de 172.000 consommateurs seraient exposés à ce «composé toxique qui peut être à l’origine de nausées, diarrhées et pertes de cheveux», alerte l’association.


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